35ème G. P. FORÇA - RÉAL 2013

Avec panache, Renaud Pioline s'impose à Airan Fernandez.

(27-03-2013)

Ci-contre Xavier Ferrer (Palafrugell) arpente le final de Força-Réal. Il a eu la bonne idée d'infiltrer l'échappée décisive. Dans un décor apocalyptique le varois licencié à Aix en Provence s’impose au sublime Arian Fernandez, au terme d’un coude à coude de haute tenue. Froid, pluie, giboulées de neige, brouillard accompagnent les valeureux participants de cette mémorable édition qui a tout de même vu cent cinquante participants s’élancer de Millas, alors que trente cinq d’entre eux renoncent à prendre le départ et tenter l’aventure. Catalans du sud en grand nombre, Andorrans, Britanniques accompagnent les Français, pour la plupart venus de fort loin, donner la réplique aux Roussillonnais.

Miquel Martinez, Joan Hernandez, Oscar Alvarez, Raul Cruz tentent en vain de forcer la décision, le départ à peine donné. Ce n’est que lors de la troisième boucle sur le plat que se dessine la première échappée sérieuse. Favereau (Plaisance), Bou (Esteve GD), Soler (Ilerdense), Rulier (Narbonne) et Ferrer (Palafrugell) passent groupés au sommet de la Bataille précédant le peloton d’une minute. Ferrer qui s’est inscrit sur la petite distance vire à droite vers Força-Réal où il va s’imposer. Les quatre autres se font reprendre peu après Latour de France. A la jonction, Pioline (le futur vainqueur) tente une sortie, et reçoit le renfort de Gomez (Centelles) dans la montée vers Lansac. Sur le plateau, Fernandez (Campo Claro) vient se joindre au duo, la première contre-attaque pointant à 24’’. Plus loin au barrage de Caramany l’écart passe à 1’14’’ pour régresser régulièrement par la suite.

Pioline se méfie du duo catalan.

Au cours des kilomètres, le Français se rend compte que Fernandez et Gomez font cause commune. Il s’en explique : « J’ai tout de suite senti que les deux Catalans roulaient de concert. Aussi j’ai accéléré à plusieurs reprises pour éliminer Gomez et n’avoir plus qu’un gars à surveiller. Mon but étant d’arriver tout seul, j’ai procédé à des attaques répétitives, sans pouvoir décramponner Fernandez. Et quand à 1,7 km du sommet il a flingué, il m’a fait mal. Je me suis ressaisi en me disant que je devais l’avoir en haut. A trois cents mètres de la ligne, sur la plateforme du parking j’ai accéléré, jusqu’au virage où il a lâché prise. Sur la chaussée détrempée, ma roue arrière a patiné à l’amorce du dernier virage. Là, afin de ne pas glisser, malgré la déclivité de la pente, je monte assis jusqu’à la chapelle. Heureux je  qui termine second, porte les couleurs de la célèbre équipe espagnole Campo Claro. Son début de saison s’avère prometteur, avec une participation de qualité aux grandes épreuves ibériques. Actuellement il est 2ème du classement national. Dans la montée de Força-Réal il ne s’est jamais trouvé en difficulté, répondant sans forcer aux attaques de Pioline. Par contre il a commencé à douter de lui, lorsque le Français l’a repris dès la première attaque.

Texte: Claude Soubielle
Photos: Carles Meléndez / sportimagen ©

Parler aux protagonistes

• Airan Fernandez qui termine second, porte les couleurs de la célèbre équipe espagnole Campo Claro. Son début de saison s’avère prometteur, avec une participation de qualité aux grandes épreuves ibériques. Actuellement il est 2ème du classement national. Dans la montée de Força-Réal il ne s’est jamais trouvé en difficulté, répondant sans forcer aux attaques de Pioline. Par contre il a commencé à douter de lui, lorsque le Français l’a repris dès la première attaque.

• Renaud Pioline n’est pas bien physiquement (c’est l’intéressé qui l’affirme). Et d’ajouter : « En ce lundi de Pâques, j’aurais dû participer à la Coupe de France avec mon équipe de l’AVC Aix. Et comme je n’avais pas ma place au sein de la formation, je suis venu en Roussillon, rendre visite à ma sœur domiciliée à Ponteilla. Par la même occasion je participe à Força-Réal, que j’apercevais de loin en février lors des Courses au Soleil ». A 29 ans, Renaud n’espère plus appartenir au monde des professionnels. Il se contente désormais de ses souvenirs acquis chez Big Mat Auber en 2007, où il a pu côtoyer les plus grands.

* Ségolène Neuville député de la circonscription: Course pluvieuse, course heureuse, c'est la victoire d'un Français !.