Navarro, Drechou, Vassal signent la révolte française. Ces dernières éditions, il faut remonter fort loin pour retrouver trois tricolores sur le podium, qui hier devancent trois coureurs de l’équipe andorrane MVK*12 et le roussillonnais Gabriel Roger. Quelques gouttes de pluie n’affectent pas l’humeur des 160 partants, que libère Damienne Beffara. D’emblée dans la plaine le peloton s’étire. Malgré le long chemin qui reste avant d’atteindre l’ermitage, cinq mercenaires se lancent à l’assaut lors de la seconde boucle. Il y a là Miquel Mestres (Barcelona), Eduardo Verges (RR Bikers), Victor Yuste (Andorre), Albert Camps (Compak) et Louis Chavanes (Font-Romeu) qui engrangent une avance maximale de 30’’ dans la traversée de Millas. Tout rentre dans l’ordre sur les pentes du col de la Bataille et en Fenouillèdes (où il n’y a pas de pluie), une cinquantaine de coureurs cadenassent la course à l’avant.
Dès la sortie de Lansac Oscar Alvarez (Centelles) détale, vite accompagné de Romain Baziries (Le Boulou), passent de concert le col de Lacroux, se jettent éperdument dans la descente piégeuse. Au bas de celle-ci le duo s’assure une avance maximale de trente secondes. La méfiance de l’avant-garde du peloton sera néfaste à leur envolée. Si lors des premières pentes qui mènent à Caramany Alvarez se fait reprendre, Baziries effectue de la résistance. Peu à peu il entend le souffle des Oscar Cabanas et Joël Ponce (Andorre), Javier Gonzalez (Terrassa), Gabriel Roger (Le Boulou), Albert Camps (Compak), Carlos Lopez (Centelles), Joan Soliva (Béziers)… qui se rapproche. D’autres éléments effectuent la jonction, alors que d’autres sont peu à peu irrémédiablement repoussés vers l’arrière. Au col de Bélesta un groupe de quatorze éléments franchit le sommet, Baziries toujours téméraire, en tête. Après quoi, alors que la silhouette de Força-Réal se détache à l’horizon, le groupe des quatorze échafaude des plans pour le final. Durant ce répit, de l’arrière une dizaine d’éléments se rapproche. Ces derniers établissent la jonction à trois kilomètres de l’arrivée. Le train imposé est sévère et le groupe occupe toute la chaussée. L’ascension s’effectue au coude à coude. Chacun veut garder sa position. Bien sûr les pentes récalcitrantes du final effectuent un semblant d’écrémage. Mais pas plus. À deux cent mètres de l’arrivée Thibaut Vassal, Hugo Drechou et Corentin Navarro progressent de front, alors que Dani Reyes et Gabriel Roger ne concèdent que cinq mètres. Le final s’effectue au sprint pour tout le monde. Navarro s’impose.
D’année en année le niveau des participants à Força-Réal s’élève, au point que l’épreuve mythique se termine au sprint. L’itinéraire de cette édition rallongé de dix kilomètres, devait établir l’écrémage. Il n’en a rien été. Jusqu’où faudra-t-il aller ?
Les roussillonnais sont à l’honneur avec Hugo Drechou (Corbère) 2e, Gabriel Roger (Le Boulou) 7e, Louis Chavanes (Font-Romeu) 12e, Romain Baziries (Le Boulou) 15e, Christopher Mouysset (Font-Romeu) 31e, Clément Ribas (Canohès) 35e, Mathieu Nuns (Amélie les Bains) 41e, Nicolas Cladiu (Le Boulou) 45e… Chez les féminines Julia Casas (Women’s) l’emporte, devance la roussillonnaise Audrey Gascon (Le Boulou), Maryline Vassal (Maryline Salvetat), la Danoise Fie Østerby, Johanne Hacquart (Saleilles)… Sur le circuit court de 40 km, victoire du britannique Franck Hansen. Les roussillonnais terminent placés avec Mathieu Carbonnet (Pollestres) 3e, Lionel Martin (Le Boulou) 4e, Aymeric Maribaud (Thuir) 5e, Henri Roca (Le Boulou) 9e, Lionel Huet (Saleilles) 10e… Chez les féminines Ivana Fraixino devance Marie Delpeyroux (Le Boulou) 13e.
Portrait du vainqueur Corentin Navarro :
Corentin Navarro est professionnel au sein de l’équipe britannique Wiggins. Si l’Audois a apprécié le circuit vallonné, il a su tirer son épingle du jeu, associant ses efforts à ceux d’Hugo Drechou 2e, et deThibaut Vassal 3e. Les trois compères se connaissent bien. Au pied de l’ermitage, Corentin raconte : « Avec Drechou nous avons effectué le tri, roulant assez fort, accélérant dans les difficultés, et pourtant nous nous retrouvons à quatorze dans ce final. Malgré nos attaques nous n’avons pas réussi à faire la différence. À 400 mètres du but, nous sommes encore dix et ce n’est qu’au dernier virage que nous nous retrouvons à trois. Thibaut devant, Hugo essaie de passer à gauche, et moi, lancé je trouve un petit trou à droite. Oh, seulement une demi-roue nous départage ! ».
Après une préparation hivernale normale, Corentin Navarro emboîte stages et courses. Tour d’Antalya (Turquie) en février qui précède ses futures participations aux Tour d’Emeraude, des Hauts de France et Paris-Roubaix espoirs.
Portrait du vainqueur Corentin Navarro :
Corentin Navarro est professionnel au sein de l’équipe britannique Wiggins. Si l’Audois a apprécié le circuit vallonné, il a su tirer son épingle du jeu, associant ses efforts à ceux d’Hugo Drechou 2e, et deThibaut Vassal 3e. Les trois compères se connaissent bien. Au pied de l’ermitage, Corentin raconte : « Avec Drechou nous avons effectué le tri, roulant assez fort, accélérant dans les difficultés, et pourtant nous nous retrouvons à quatorze dans ce final. Malgré nos attaques nous n’avons pas réussi à faire la différence. À 400 mètres du but, nous sommes encore dix et ce n’est qu’au dernier virage que nous nous retrouvons à trois. Thibaut devant, Hugo essaie de passer à gauche, et moi, lancé je trouve un petit trou à droite. Oh, seulement une demi-roue nous départage ! ».
Après une préparation hivernale normale, Corentin Navarro emboîte stages et courses. Tour d’Antalya (Turquie) en février qui précède ses futures participations aux Tour d’Emeraude, des Hauts de France et Paris-Roubaix espoirs.