PERPIGNAN - SAINT HIPPOLYTE 2017

Perpignan - Saint Hippolyte a été remporté par Grégory Cassini au sprint.

(11-02-2017)

La course a été longue à se mettre en marche. Il a fallu attendre les contreforts des Corbières pour que les hostilités débutent. Sur le parvis du Centre del Món à Perpignan, ils sont 96 à venir prendre le départ de cette seconde Course au Soleil, transformée ces derniers jours en un Perpignan – Saint Hippolyte, disputée sous l’égide de la FSGT. Le temps est clément, avec un timide soleil que vient chatouiller une docile Marinade. Les premiers kilomètres sont abordés dans le calme, même si dans ce peloton, quelques éléments ont des fourmis dans les jambes. Rijo (Donzère) et Kaufmann (Prades le Lez) tirent les premiers, bien vite imités par Cron (Montauban), Molin Pradel (Rodez), Gonzalez (Bouscat) et Quintana (Catalogne sud). Tout au plus, le peloton s’étire, et à chaque accélération tout rentre dans l’ordre. Sur le plateau de Baixas (km 9) Bernat (Catalan) tente à son tour, imité un peu plus loin par Boutonnet (Rodez), puis par Holuigue (Donzère), Martin (Bouscat) et Sarrou (Béziers). Rien n’y fait et la première ascension vers Opoul (km 30) se grimpe au train avec quelques éclaireurs comme Taillez, Chapelon (Donzère), Sanchez (Pamiers), Noguera (Prades le Lez), Martin (Bouscat), Frigolini (Dôle), Garrigues (Rodez), Cantaloube (Vallée de la Sorgues) et Sanz (Créteil). À la sortie d’Opoul, et lors de la descente vers les caunes la course se décante enfin. Ils se retrouvent à dix qui empoignent leur cintre pour aller chercher le sommet du jour au Pas de l’Echelle. Se retrouvent là Leguevaques (Revel), Le Dren (Quimper), Cron, Laffont (Montauban), Martin (Bouscat), Chavanon (Chamrousse), Boutonnet, Molin Pradel (Rodez), Ferreira (Prades le Lez) et Dagorne (Montagnac) qui passent avec un avantage de quinze secondes, sur un groupe de dix.

Cassini bien en jambes fait le forcing.

À peine le sommet franchi, alors que la course change de cap, laissant apparaître dans le lointain, l’étang de Salses sur la gauche et la côte méditerranéenne, les poursuivants s’activent pour revenir sur l’avant. La volonté affichée de revenir qu’affiche Cassini, laisse peu de place au suspens. Dans la descente vers Salses, la jonction s’opère (km 43) en un rien de temps avec Roger, Peters (Le Boulou), Dalet (Rodez), Johson (V. Sorgues), Gonzalez (Bouscat), Cassini, Pitel (Grenoble), Rijo (Donzère), Vershuere (Tri Catalan), et Garrigues (Rodez). Ces derniers poursuivent même leurs efforts avec un long bout droit de Boutonnet et Roger, vite neutralisés par les Montalbanais. Salses est franchi au pas de course avec Cassini qui prend les devants. Le futur vainqueur part en deux temps, sans jamais trouver la faille, et c’est au sprint qu’il vient imposer sa suprématie, à un groupe de vingt unités dont deux roussillonnais Roger et Peters du Boulou. La championne de France Edwige Pitel, ne prend aucun risque et termine dans ce top vingt. Derrière, le sprint du peloton est remporté par le catalan Sanz qui affiche les couleurs de Créteil.

Texte: Claude Soubielle

Portrait du vainqueur
Grégory Cassini (Grenoble MC 38-EF)qui est employé au Conseil Départemental de l’Isère, connaît bien le Roussillon, pour avoir participé aux Courses au Soleil, sous les couleurs de Vaulx en Velin. « Je connaissais cette montée d’Opoul, pour l’avoir grimpée à plusieurs reprises, mais avec vent de face, cette tramontane qui vous défonce la poitrine. Là, c’était plus tranquille ! C’est pour cela que j’ai attaqué à Salses. Mais j’ai commis une bévue, en programmant les données de la course, sur mon compteur. Je pensais être plus proche de l’arrivée. Je me suis ressaisi et j’arrive tout de même à m’imposer ». Le Grenoblois (32 ans) qui au Danemark en 2015, a été champion du monde masters des 30/35 ans en contre la montre, puis 8ème de la course en ligne, a été vainqueur à Berre l’Etang et Annemasse. Il adore le terrain vallonné comme ici, en bordure des Corbières.

Avec Edwige Pitel (Grenoble MC 38-EF), 17ème et première féminine

La championne de France route 2016, est en pleine préparation. Elle arrive du soleil et de la chaleur d’Australie où elle a effectué un stage de trois semaines. « Je devais participer à quelques épreuves, mais comme mon équipe n’était pas présente d’une part et qu’il ne m’a pas été possible d’intégrer une équipe mixte, je me suis contentée de m’entraîner précise-t-elle. Pour compenser un peu j’ai cherché à effectuer une course, ce qui explique ma venue à Perpignan, le temps d’un week-end pour participer à cette Course au Soleil. Pour moi, il s’agissait de rester dans les roues sur la partie plate et de m’accrocher au maximum dans la bosse, ce que j’ai fait. Il me faut prendre du rythme, pour affronter au mieux, mon premier objectif en mars, avec la Strade Bianche épreuve de coupe du monde en Italie… ».

Entretien avec Olivier Cron (U.S Montauban 82), deuxième.

Le Montalbanais (23 ans) fait ses débuts, il y a quinze ans à l'Ile Maurice. Il obtient là-bas son premier succès. À ses dix huit ans, il intègre le GSC Blagnac et décroche un succès en 2015. À présent il défend les couleurs de l'U.S. Montauban avec pour souci ,d'aider au mieux sa formation dans les différentes manches de la DN2, avec toutefois l'espoir de jouer sa carte quand le profil des courses s'y prête. Ce qu'il aime, ce sont les courses qui ne présentent pas trop de grosses ascensions, qui s'achèvent par des arrivées au sprint en petits groupes. Cet étudiant qui ne peut consacrer plus de douze heures par semaine à sa préparation, a débuté celle-ci début novembre...

Simon Boutonnet (Vélo Club Rodez) troisième, se confie:

"J'ai effectué mes débuts il y a 22 ans à Rodez, et ai commencé à percer chez les juniors. 13ème de la Classique des Alpes, 13ème du championnat de France Juniors en contre la montre, j'ai remporté deux épreuves test juniors en Midi-Pyrénées. Ensuite je me suis ''expatrié'' à Castelsarrasin où j'ai passé deux saisons, participant entre autres aux Courses au Soleil. Enfin j'ai réintégré Rodez, pour le boulot, et j'y détiens un magasin de cycles à l'enseigne Boutonnet Cycles . Pour ma préparation, j'ai effectué 1200/1300 km au mois de janvier, poursuivant celle-ci par un stage à Roses en Catalogne sud.

Paul Ferreira (Mousquetaires Cyclistes Pradéens) termine cinquième et premier junior.

Paul a terminé l'an passé le Perpignan - Collioure en 10ème position. Cette année au même week-end, il fait mieux. Si des problèmes de santé sont intervenus en 2016, il espère pouvoir se rattraper en 2017, où il vise avant tout un bon comportement sur le Tour PACA (réservé aux juniors). Comme il possède la double nationalité, il ira au printemps courir au Portugal, en s'alignant à des épreuves de la Coupe du Portugal... Le Perpignan - Saint Hippolyte lui a plu, car il a trouvé que le circuit n'était pas mal et, que l'on pouvait y faire quelque chose. Ce qui s'est passé pour lui.