GENTLEMEN DE MONTNER - 2013

Olivier Candelon (En Solo) et Grégory Verschuere - Eric Carcassonne (En Duo)

(06-10-2013)

Diego Rodriguez, honoré a la Getlemen de Montner,  né à Nador (Maroc Espagnol) le 25 mai 1920, s’adonne au cyclisme pour suivre les traces de son frère qui pratique la discipline. C’est avec le vélo de celui-ci qu’il s’entraîne, ce qui lui permet de s’aligner au 1er Pas Dunlop en 1938. Ce vélo, il l’a récupéré au Perthus, pendant la guerre d’Espagne. Après sa brillante quatrième place pour sa toute première compétition, il achète son premier vélo, un Labor à double cadre. Il signe sa première licence au Vélo Club du Racing, présidé par Henri Fornons, et basé rue de l’Anguille à Perpignan.

Diego Rodriguez pratique les trois disciplines: route, cyclo-cross et piste, durant une quinzaine d’années étalées à partir de 1938, et porte successivement les couleurs du Vélo Club Racing, ASPTT Perpignan et Vélo Club Saint Jacquois. Au vélodrome de Perpignan, il participe à certaines réunions, pour lesquelles il démonte son vélo route, pour l’aménager à l’usage de la piste, avant de pouvoir enfin s’offrir un vélo piste (toujours un Labor).

Nanti de sept succès (G.P. du Travailleur Catalan 1949, G.P. Gabriel Péri 1948, G.P. de la Jeunesse 1948, G.P. de Pollestres 1948, Cyclo-Cross de Saint Puy dans le Gers 1946, Cyclo–Cross G.P. Léo Lagrange 1946...) treize places de second, quatorze de troisième, sa carrière s’achève en 1954.

« Pour le G.P. Léo Lagrange du 11 novembre 1946, l’arrivée du cyclo-cross s’effectuait au stade Gilbert Brutus de Perpignan. On y accédait par une passerelle en bois. Pour y pénétrer en bonne position, Roger Orléac, Paul Fourriques, Georges Riéra et moi-même jouions des coudes. Connaissant l’arrivée, j’ai viré à droite dans le bon sens, alors que les autres prenaient à gauche. Je gagne devançant Riéra, Fourriques et Orléac.

La course la plus dure de ma carrière fut celle du G.P. de l’Echo de la Garonne disputée sur plus de cent cinquante kilomètres en 1949 à Toulouse, où je termine 4ème. Sur quatre vingt partants, nous ne sommes que vingt neuf à l'arrivée ».

Belle partie de manivelles dans la vallée de l’Agly, avec le soleil retrouvé.

Olivier Candelon (associé à Christophe Périé), vainqueur des deux précédentes éditions, a du laisser la première place du podium à des triathlètes. Candelon s’exprime : « Avec Christophe, je fais cette année les quatre gentlemen des P.O. et même si la déception m’habite un peu, je dois honnêtement affirmer que je visais avant tout l’Individuelle, que je gagne pour la troisième fois consécutive. Quant à la gentlemen, nous sommes battus par des triathlètes bien préparés, avec seulement un écart de douze secondes. Soit, moins d’une seconde au kilomètre. Je me suis tout de même régalé sur ce parcours complet pour le contre la montre avec du vallonné, des bouts droits… »

Grégory Vershuere, l’un des vainqueurs, n’est autre que le champion de l’extrême. Vainqueur il y a trois semaines de l’Iron Bask à Saint Jean de Luz (3900 m en natation, 180 km vélo et 42 km à pied), et second de l’Altriman des Angles cet été, il est venu à Montner pour se faire plaisir ou pour faire plaisir à son coéquipier Eric Carcassonne, 31 ans. Ce dernier savoure sa joie : « Je faisais de la moto trial et j’ai eu un sévère pépin, qui m’a incité à me diriger vers le triathlon. Ce succès, je n’en reviens pas ! Il y a trois mois j’avais la jambe fracturée. J’en ai bavé pour revenir, et là je monte sur le podium. Grégory, mon équipier, je suis allé le chercher pour le décider à participer. Il a été extraordinaire, et lorsque j’ai connu quelques crampes à Planèzes, il a su lever le pied, avant que tout revienne doucement ». De son côté Grégory se plait à souligner : « Eric est tout nouveau dans notre discipline. Il avait peur de décevoir. Il s’est bien débrouillé. Il a du potentiel… »

A Montner sur le podium, Diego Rodriguez qui était honoré, n’en revenait pas de voir le spectacle auquel il assistait. C’est que depuis les années 50, beaucoup de choses ont évolué. « C’est le plus beau jour de ma vie » lançait-il au micro, la larme à l’œil.

Texte: Claude Soubielle
Photos: Carles Meléndez / sportimagen ©

 

Olivier Candelon (En Solo), vainqueur
Grégory Verschuere - Eric Carcassonne (En Duo), vainqueurs de la Gentlemen
Olivier Candelon (En Solo), vainqueur
Grégory Verschuere - Eric Carcassonne (En Duo), vainqueurs de la Gentlemen
DOCUMENTS JOINTS À LA NOTICE